Selon la North American Menopause Society, la ménopause commence un an après les dernières règles. La périménopause correspond à la période précédant la ménopause, s’étalant sur 5 à 10 ans avant les dernières règles, durant laquelle les premiers signes de la ménopause apparaissent.
Syndrome génito-urinaire de la ménopause
L’un des grands changements liés à la ménopause est une affection appelée syndrome génito-urinaire de la ménopause. C’est à ce moment que les tissus des voies urinaires inférieures et vulvo-vaginaux se modifient à cause de la perte de testostérone et d’œstrogènes liée à la défaillance ovarienne. Ce changement hormonal entraîne une diminution de la lubrification et un amincissement des tissus, provoquant sécheresse et irritation vulvo-vaginales.
L’impact sur la vie quotidienne et l’intimité
Ces changements peuvent rendre les activités quotidiennes et l’intimité inconfortables. Les traitements de première intention incluent les lubrifiants et hydratants vulvo-vaginaux. Il existe une variété de lubrifiants en vente libre, mais il est important de savoir lesquels sont les plus sûrs pour le corps. Les lubrifiants ne contiennent pas d’hormones et peuvent être utilisés quotidiennement ou selon les besoins.
Choisir le bon lubrifiant
Les lubrifiants à base d’eau nécessitent généralement des applications plus fréquentes, car les tissus secs absorbent le produit au lieu de le laisser en surface pour réduire la friction. Les lubrifiants à base de silicone, en revanche, durent généralement plus longtemps sans nécessiter de réapplication au cours de la journée ou lors des rapports sexuels. Rappelez-vous, les lubrifiants ne doivent pas contenir de parabènes, ni de glycérine, ni de parfum. Tous ces composants peuvent irriter les tissus vulvo-vaginaux, entraînant la dégradation de ces structures et une gêne et/ou douleur accrue.
Comment utiliser un lubrifiant ?
Appliquer là où il y a une irritation ou une sécheresse est la meilleure option. Il n’y a pas de mauvais emplacement pour un lubrifiant et vous ne pouvez pas en utiliser trop souvent. Une utilisation régulière a montré une amélioration des sensations génitales et même une augmentation du plaisir lors des relations sexuelles. N’appliquez pas de lubrifiant directement sur les parties génitales. Appliquez plutôt sur le bout des doigts, frottez-les pour réchauffer le liquide puis appliquez, y compris dans les plis de la vulve et à l’entrée du vagin. Si vous avez besoin d’aide en interne, utilisez une seringue remplie du lubrifiant de votre choix. Appliquez d'abord le lubrifiant sur la vulve avec le bout des doigts, puis, en position allongée, insérez délicatement l'extrémité de la seringue dans l'orifice vaginal, à moins d'un centimètre de profondeur, et poussez lentement le lubrifiant à l'intérieur. Il peut falloir quelques essais pour savoir quelle quantité de lubrifiant vous convient à chaque fois. Une partie du lubrifiant peut s’écouler, mais la plupart ne tachent pas les vêtements et peuvent être appliqués en usage externe à ce moment-là.
Quand envisager des traitements complémentaires
Si un lubrifiant suffit au début de la ménopause, au fil du temps, vous pourriez avoir besoin de plus qu’un simple lubrifiant et/ou d’un hydratant. Parfois, un traitement hormonal local topique peut s’avérer nécessaire. Parlez de vos options avec votre professionnel de santé. Et n’oubliez pas que vous pouvez toujours utiliser un lubrifiant en complément d’autres traitements du syndrome génito-urinaire de la ménopause.
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Références :
Menopause : The Journal of The North American Menopause Society Vol. 27, No. 9, pp. 976-992 DOI : 10.1097/GME.0000000000001609 2020 par The North American Menopause Society